top of page
Photo du rédacteurPierre Madden

Un conte de fées



Du 8 au 10 avril, le Parti Libéral du Canada se réunit en congrès virtuel. Je milite depuis 5 ans pour avancer la cause du revenu de base, programme que j'aimerais voir instaurer de mon vivant. Au moins 6 résolutions sont en compétition pour être présentées aux membres assemblés virtuellement. Même le caucus libéral en a pondu une. Cette vague d'engouement est partout sauf là où ça compte. Le premier ministre Justin Trudeau n'est pas chaud à l'idée.


Penser qu'on peut lui faire changer d'idée c'est croire à la fée des étoiles.

Regardez un peu le pouvoir de cet homme. Il a une pleine autorité sur l'exécutif. Il nomme les ministres, leur dit quoi faire, les promeut et les limoge à son gré. Le bureau du 1er ministre dirige les travaux parlementaires, le pouvoir législatif où la discipline du parti prévaut. Il nomme les juges qui interprètent les lois et fait ce qu'il veut en relations internationales. Il a en main tous les leviers économiques. Sa capacité de faire des déficits lui permet de dépenser presque sans fin.


C'est à ce conte de fées bien réel que se bute le militant que je suis pour un revenu de base.


Prenons deux exemples. Monsieur Trudeau a promis en 2015 de légaliser la marijuana. Est-ce qu'il y a eu de grands débats, de savantes études? Pas que je me souvienne. Le changement a été mené avec grande rapidité et dans le désordre le plus complet. En un an c'était fait. L'instauration du système de distribution de la marijuana a été un échec monumental qui a fini par réussir plus ou moins.

Le futur premier ministre a aussi promis que l’élection de 2015 serait la dernière fois où les Canadiens étaient appelés aux urnes dans un système où c'est chose courante que le gagnant reçoit moins de votes que tous ses opposants réunis. Par exemple, vous pouvez être élu avec 34 % des voix même si les deux tiers des électeurs ont voté pour d’autres candidats. Or, un bon matin, le premier ministre nous annonce que la réforme électorale est annulée.


Historiquement, dans notre système parlementaire, une importante promesse électorale brisée entraîne une démission ou un référendum. Il ne s'est rien passé.


Bienvenue au conte de fée.

Je serai présent au congrès virtuel en avril. Je m'attends à un webinaire réglé au quart de tour. Toutes les interventions seront filtrées. Pourtant le processus de développement des résolutions qui seront votées au Congrès est un modèle de démocratie participative qui implique du vrai monde à la base.

C'est une fois le programme du parti adopté par la base que le processus devient nébuleux. J'ai posé la question il y a 5 ans: comment passer du programme à la plate-forme électorale? Je n'ai jamais eu de réponse.


Je pense qu'en fin de conte c'est Justin qui décide.

24 vues0 commentaire
bottom of page